Le Village endormi
Flanqué sur un coteau aux confins du réel
Le village endormi abrite des chimères
Il vit depuis toujours d’un sommeil eternel
A l’abri des tourments de la pluie des misères
En toile ses maisons et ses toits en papier
Sous les ponts en carton s’écoule une rivière
Ses chemins vagabonds recouverts de gravier
Se perdent dans les champs et dans les fondrières
Les arbres agités par l’imagination
Se dressent fièrement recherchant la lumière
Les montagnes au loin ne sont qu’illusions
Posées là par hasard pour chasser les sorcières
Dors mon petit village aux creux des souvenirs
Le peintre t’a créé pour une vie entière
Tu n’as pas de passé mais bien des avenirs
Accroché sur le mur d’une douce chaumière
Ecrit par Anacreodes
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