L'oiseau de feu
Qui allume la nuit sacrilège ?
Qui larcine et s’envole sans remords
Au jardin des pommes d’or
Tombent plume de feu et sortilège.
Courser l’aile qui accable mon père
Trouver les os de mon cheval mort
Arpenter l’infini des verstes de la terre
Errer en vain et errer triste encore
Un loup gris sera mon équipage
Sa queue balaie les paysages
Il a mangé mon cheval
Mais ne me veut aucun mal
Le loup sait où trouver l’oiseau
Et pourquoi trompettes sonnent
Il ne donne pas chair de ma peau
Mais toujours le loup pardonne
De royaume en forteresse
Maître mot est convoitise
Jusqu’à ce qu’elle me brise
Ramener oiseau et princesse
Le loup connaît tous les tours
Et se pare de beaux atours
En princesse, en précieux cheval
Il se transforme l’animal
L’oiseau de feu je ramène
Et ma douce princesse Hélène
Une tristesse dans ses beaux yeux
N’est-il pas temps d’être heureux ?
En route mes frères jaloux
Vont exercer leur courroux
Sur la route me laissent pour mort
Aux corbeaux ils jettent mon corps
Mais surgi de je ne sais où
Près de moi reviens le loup
Aux corbeaux, il commande et dit
Ramenez eau de mort et de vie
Il me soigne et me ranime
Au pays il me ramène
Les meurtriers extermine
Je retrouve ma douce Hélène
Le loup s’en va à l’instant
Je rentre en mon beau jardin
Un oiseau de feu pour présent
Et Hélène… loin du chagrin !
Ecrit par Vespertilion
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