Ioannina
Oh ! souvenir du grand lac,
Ce soir où apparaissaient des étoiles
Et la marque de celles-ci en nos yeux,
Tu as laissé en mon âme
Une plainte nostalgique.
Les platanes a grandes brassées
Enveloppaient nos êtres et, fantomatiques,
Nous berçaient de leur bruissement,
Quand allongé sur la terre ancestrale
J'en mesurai la rugueuse tendresse.
Les eaux noircissaient, linceul d'étoiles,
Dernier clin d’œil aux êtres phosphorescents
Qu'envahissait la nuit,
Quand d'un coup d'aile mon esprit
S'envolait en d'insondables espaces.
Au matin un humide picotement
Sur mes joues célèbre la nudité
D'une aube, rouge de plaisir.
Seul et discret en son profil ;
Un pêcheur en sa barque.
Rêves de Ioannina qui me poursuivent,
Vous êtes les imperceptibles messagers
Du fil d'Ariane qui nous lie,
Vous brune hellène aux amours contrariés,
Nous Marianne à la peau de lune.
Ecrit par Saintes
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