Sagesse
Dans la marche forcée qui le pousse pour vivre,
Souvent l'homme se perd oubliant ses repères;
Insouciant de limite, il s'engage et se livre
A chercher la puissance ou la gloire précaire.
Il cherche plus encore dans sa quête incessante:
Et son appétit s'ouvre au luxe et au confort.
Le bonheur est-il lié à cette faim latente?
L'homme un jour sera-t'il satisfait de son sort ?
Je connais loin d'ici, au Thibet comme aux Indes
Une quête, une soif s'abreuvant d'absolu:
Ni bramhane, lama ou bouddha ne se guinde
Et, délestant le corps, l'âme s'élève aux nues.
Pas de futilité, l'essentiel est minime;
Rien de superficiel, que la simplicité !
La liberté s'acquiert avec la discipline
Quand les pulsions du corps sont domptées et matées;
Plus de marche forcée qui le pousse pour vivre.
L'homme peut s'arrêter et souffler comme il veut
Puis rester là, béat, sans plus de route à suivre:
A quoi sert d'aller loin quand on a croisé Dieu !
Ecrit par Louis Vibauver
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