Ma guitare
Je l'aime pendue à mon cou
Lorsque son ventre au mien se colle
Et que je tire des sons doux
Dans ce corps à corps qui affole.
Sans ciller, je fais des écarts
Pour en pincer jusqu'à ses cordes
Et pour ne point ramer, je barre
Cet accord majeur où j'aborde.
O ma guitare, ô ma compagne
Dont l'âme vibre sous mes doigts,
Tu te fais l'écho, j'en témoigne,
Et de mes pein's et de mes joies.
O ma guitare, ô ma compagne
Dont l'âme vibre sous mes doigts,
Tu te fais l'écho, j'en témoigne,
Le plus fidèle de ma voix.
Elle repose à mes genoux
Quand son galbe épouse ma cuisse
Et caressant de bout en bout
Son manche, elle geint de délice.
Plus de luth comme aux temps jadis
Et plus de viol' même d'amour:
Nous sommes de si vieux complices
Qu'il n'est nul besoin de discours.
O ma guitare, ô ma compagne
Dont l'âme vibre sous mes doigts,
Tu te fais l'écho, j'en témoigne,
Et de mes pein's et de mes joies.
O ma guitare, ô ma compagne
Dont l'âme vibre sous mes doigts,
Tu te fais l'écho, j'en témoigne,
Le plus fidèle de ma voix.
Elle a le sol en clé de chant
Et le ré public à la basse;
Son si musical est touchant
Et le la majeur fait sa trâce.
Avec le mi bas, mi-mollet
Les chevilles tendues sont belles
Et l'harmonique en flageolet
Fleurit sur cette chanterelle.
O ma guitare, ô ma compagne
Dont l'âme vibre sous mes doigts,
Tu te fais l'écho, j'en témoigne,
Et de mes pein's et de mes joies.
O ma guitare, ô ma compagne
Dont l'âme vibre sous mes doigts,
Tu te fais l'écho, j'en témoigne,
Le plus fidèle de ma voix.
Ecrit par Louis Vibauver
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