A ceux sans rimes



La langue a ses sillons et ses champs sont la vigne
Où chaque grain renferme le sucre du mot
Qui fermenté sera le sens et le grelot
Du vin des vers des airs versés en fin de ligne

Les sons s’appelleront comme hèle un frérot
Son acoustique pair en la rythmique digne
Du chant quand s’interpellent les lettres du signe
Et leurs graphies jumelles livrent leur écot

A l’écoute attentive qui ravit l’oreille.
Je pense au singleton je pense à la bouteille
Qui renferme un breuvage unique et délicat

Elle abrite le lemme dont le millésime
Esseulé singulier n’aura jamais de rime
Chacun résonne seul à l’instar du castrat

Ecrit par Lau
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