L'oiseleur

Les dindes, les pintades

Glouglout'nt en basse cour

Mais leur charm' se dégrade

A leurs fades atours.

J' te préfère, ma poule,

A la chair frissonnante:

Ton cul me rend maboule

Quand ta cuisse m'attente.



T'es une drôle d'oiseau

Qui sait prendre la pose

Qui mue au moindre mot

En cent métamorphoses



Je n'ai rien de l'émeu

Que le cœur qui palpite

Quand il voit les beaux yeux

De celle qui l'habite.

Lors, j'en pince, pinson,

Pour ta mouche au visage

Sans craindre la prison

De ta si bonne cage.



J'suis un drôle d'oiseau

De toutes les couleurs

Et je t'ai dans la peau

Pour me faire oiseleur



Ma tourterelle grise

Aux abords de l'amour

Et ma colombe éprise

Qui roucoule à ce jour,

C'est bien à tire daile

Que tous deux l'on convole

Tout là-haut dans le ciel

Sans aucun anti-vol.



On est de drôl's d'oiseaux

Qui aimons bien plâner:

A l'appel de l'appeau

On répond enchanté.



Je te vois cheminer

Ma cigogne en les airs

Et dans ton seul panier

Je mets la main légère;

Je mets, la main légère,

Mes œufs dans ton panier

Afin que bec ouvert,

Je prenne ta becquée.



On est de drôl's d'oiseaux

Qui aimons bien plâner:

A l'appel de l'appeau

On répond enchanté.



G





Ecrit par Louis Vibauver
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