Le bûcheron
Au plus profond de la forêt
L'arbre se plaint, chancèle et choit.
Le bûcheron frappe sans joie
D'un rythme sourd et régulier.
L'homme des bois cogne sans trêve,
Donnant aux frondaisons sa vigueur.
Ses grosses mains cachent un sculpteur.
Son corps perlé de sueur, il rêve.
Il caresse la rugueuse écorce
Qu'il sent frémir sous sa force.
C'est un homme simple et sans malice.
Dans un geste doux, il cisèle
Une sylphide au ventre lisse
s'offrant en un amour charnel.
Ecrit par Ann
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