La page blanche

Alanguie je rêve dans mon fauteuil de rotin

Un coussin sous la tête, mon terrier à mes pieds

A l’ombre de mon saule, cela m’est coutumier.

Ainsi mon âme vagabonde par-delà mon jardin.



Je fais écriture buissonnière ce matin.

De mes genoux glissent ma feuille de papier,

Par une brise complice sous les groseilliers.

Un bourdon lourd de pollen s’attarde sur mon sein.



Un poème pour rire, crier, rien de tout cela…

Le soleil et votre main se posent sur mon bras

Les grandes choses, nos petits riens de la semaine :



Pourquoi user tant d’encre pour tracer ce dimanche

Des mots pour dire que je vous aime ?

Mon parfum seul dort au creux de la page blanche.



Ecrit par Ann
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