Le voyageur

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J'ai tout le jour erré dans les forêts profondes

Qui tapissent les entours du si vaste monde

M'éjouissant des chants du merle et de la grive

Refrains berceurs pour ceux qui sont tentés de vivre



Mes yeux ivres des ondoyants tours des rivières

Voient les dieux des fleuves argentant leur lumière

Pour moi seul dans la nature estimant ma perte

Je ne reviendrai pas sitôt la nuit ouverte



Non je veux monter plus haut où sont les montagnes

Qui surplombent les bois au-delà des campagnes

Ma vieille redingote et mes souliers serrés

Sont témoins d'aventure et de bien des étés



Infatigablement je marche en escalade

Un ciel fou éclaire ma vaste promenade

Et je me hisse peu à peu vers l'autre cime

Que je vois se dressant gigantesque à l'estime



Là-haut les cieux plus purs sont un vaste océan

J'ai traversé la brume ennuagée des ans

Ces nuées sont un brouillard à mes pieds, un tapis

Moutonnant qui noie tout un univers tapi



Il n'est plus qu'un rocher pour me garder du vide

À mon retour je ferai un tableau avide

De la passion qui m'a guidée là où les hommes

Hésitent d'aller autrement que dans leurs sommes





Ecrit par Jacou
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