Extrait
LÉO
Mon pays plat à en crever
Nimbé de brumes qui te déroutent,
Ton pays las de trop chanter
Quand çà stridule au bord du doute
La musique qui berce ma vie
Et mon blues qui est là qui se traîne,
Le silence de tes symphonies
Et leurs sanglots qui me reviennent.
Ton livre ouvert sur la mémoire
D'où s'envolent les feuilles enfin libres,
Mes écrits au fond d'un tiroir,
La lumière du jour çà enivre.
Ton regard qui s'enluminure
Quand au loin tout le pays bouge
Et ma conscience qui se torture
Quand sous les cendres le feu couve.
Tes mains qui cherchent la caresse
Et ce flot d'encre qui s'écoule,
Mes bras invoquant la détresse
Quand autour de moi tout s'écroule.
La plénitude des grands soirs
Quand les rêves te font la fête,
Mes yeux grands ouverts dans le noir
Et mes fantômes qui se répètent.
Mes lendemains sans avenir,,
Ma vie tournée vers le passé
Et ton souvenir qui transpire
Entre les lignes l'ami Ferré.