En oubliant le temps
par Kero
En oubliant le temps
Sur une musique ( Drouot) de Barbara
J'ai écrit un poème que la dame dans la chanson m'a inspiré.
( dans les temps anciens combien de mariages forcés ont vu le jour où régnait plein de choses mais dénué d'amour )
Texte de Jean Claude Dewulf (Copyright)
Le bord des robes en crinoline balayaient la poussière
des trottoirs des villages et des villes d’un autre siècle
les dentelles fleuries parfumées de printemps
valsaient comme une fleur en oubliant le temps
Il y avait tant de femmes mariées, des bagues meurtrières
des faux serments les amenant a leur destin misère
mais sans pleurs visibles, mais des sourires convenus
elles se pavanaient comme rose fanée comme il était prévu
Mais le parfum si frais ne sort que des bouteilles
Les bourgeons resteront dans leurs formes premières
des apparats colorés pour masquer le visage
ne pas se révolter et rester comme une image sage
Elles se forcent à ne pas ronger leurs ongles
pour ne pas démontrer combien elles ont des songes
Tout aux bords des doigts mouillés, aux bords des paupières mi-closes
Elle prie dans un silence en froissant sa robe rose
Ces dames rêvant d’été entraient dans l’automne
les feuilles mourantes recouvraient leurs pieds nus
la vie qu’elles souhaitaient ne pouvait qu’être enivrante
n’avaient plus que les yeux pour pleurer et les mains nues
Elles se forçaient à croire en la résilience
la seule façon, leur seule croyance
pour tourner le dos à la vie, à l’amour
pour oublier les amours, les toujours
Combien est long le chemin de la grise nature
Combien il est lourd tout ce temps perdu
elles n’auront donc pas goûté à tout ce miel
juste imaginé un monde et ses merveilles
Et pourtant la vie a glissé sa main sur elles
son bras tendu était porteur d’essentiel
mais qu’il est loin ce beau moment
où elles auraient pu sourire tant et tant
Les rêves fades, les joues si pâles
encore un peu pour respirer
les jours si longs, les nuits qui se fardent
en faux soupirs, en vrais secrets
Le bord des robes en crinoline balayaient la poussière
des trottoirs des villages et des villes d’un autre siècle
les dentelles fleurissent encore parfumées de printemps
valsent encore comme une fleur en oubliant le temps
Emission postée le 05/11/24