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Poésie d'hier / Correspondances
           
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Correspondances
par Charles BAUDELAIRE


par Mahea


La Nature est un temple où de vivants piliers Laissent parfois sortir de confuses paroles ; L'homme y passe à travers des forêts de symboles Qui l'observent avec des regards familiers. Comme de longs échos qui de loin se confondent Dans une ténébreuse et profonde unité, Vaste comme la nuit et comme la clarté, Les parfums, les couleurs et les sons se répondent. Il est des parfums frais comme des chairs d'enfants, Doux comme les hautbois, verts comme les prairies, - Et d'autres, corrompus, riches et triomphants, Ayant l'expansion des choses infinies, Comme l'ambre, le musc, le benjoin et l'encens, Qui chantent les transports de l'esprit et des sens.

Extrait du recueil "LES FLEURS DU MAL", paru en 1857.

Poème posté le 27/12/09 par Rickways

Ce poème a été vérifié et le contenu authentifié.



 Poète
Charles BAUDELAIRE



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 Interprète
Mahea



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