Accueil
Poésie d'hier / Larme
           
Poésie d'hier / Larme
       
Poésie d'hier / Larme

Signaler un contenu inaproprié.

Larme
par Arthur RIMBAUD


par Louis


Loin des oiseaux, des troupeaux, des villageoises, Je buvais, accroupi dans quelque bruyère Entourée de tendres bois de noisetiers, Par un brouillard d'après-midi tiède et vert. Que pouvais-je boire dans cette jeune Oise, Ormeaux sans voix, gazon sans fleurs, ciel couvert. Que tirais-je à la gourde de colocase ? Quelque liqueur d'or, fade et qui fait suer. Tel, j'eusse été mauvaise enseigne d'auberge. Puis l'orage changea le ciel, jusqu'au soir. Ce furent des pays noirs, des lacs, des perches, Des colonnades sous la nuit bleue, des gares. L'eau des bois se perdait sur des sables vierges, Le vent, du ciel, jetait des glaçons aux mares... Or ! tel qu'un pêcheur d'or ou de coquillages, Dire que je n'ai pas eu souci de boire !



Poème posté le 21/03/11 par Rickways

Ce poème a été vérifié et le contenu authentifié.



 Poète
Arthur RIMBAUD



Sa carte de visite Cliquez ici pour accéder à la carte de visite de l'artiste (Sa présentation et l'ensemble des ses créations)




 Interprète
Louis



Sa carte de visite Cliquez ici pour accéder à la carte de visite de l'interprète (Sa présentation et l'ensemble des ses créations)





.