Poème Les oies inquiètes par Gaston COUTE

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Poésie d'hier / Les oies inquiètes

Les oies inquiètes
par Gaston COUTE

par Oxalys

Les oies qui traînent dans le bourg Ainsi que des commères grasses Colportant les potins du jour, En troupeaux inquiets s’amassent. Un gros jars qui marche devant Allonge le cou dans la brume Et frissonne au souffle du vent De Noël qui gonfle ses plumes… Noël ! Noël ! Est-ce au ciel Neige folle Qui dégringole, Ou fin duvet d’oie Qui vole. Leur petit œil rond hébété A beau s’ouvrir sans trop comprendre Sur la très blanche immensité D’où le bon Noël va descendre, A la tournure du ciel froid, Aux allures des gens qui causent, Les oies sentent, pleines d’effroi, Qu’il doit se passer quelque chose. Les flocons pâles de Noël – Papillons de l’Hiver qui trône – Comme des présages cruels S’agitent devant leur bec jaune, Et, sous leur plume, un frisson court Qui, jusque dans leur chair se coule. L’heure n’est guère aux calembours, Mais les oies ont la chair de poule. Crrr !… De grands cris montent parmi L’aube de Noël qui rougeoie Comme une Saint-Barthélemy Ensanglantée du sang des oies ; Et, maintenant qu’aux poulaillers Les hommes ont fini leurs crimes, Les femmes sur leurs devantiers Dépouillent les corps des victimes.

Poème posté le 11/12/18 par Oxalys

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Informations mp3 : Louis Armstrong – All that meat and no potatoes (extrait)

Poète

Gaston COUTE

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Interprète

Oxalys

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