Il suffit de s'asseoir et d'oublier le temps...
Septembre s'allanguit au creux d'un bel automne
Le sable blond fraîchit sur la lande bretonne
Et la laisse de mer craque au bord de l'estran.
Il suffit d'espérer pour recueillir l'instant
Le chaos des rochers s'illumine et rayonne
Au grenat du soleil moribond qui frissonne,
L'onde s'apaise alors et se traîne au jusant.
La scirpaie de l'étang tresse un cadre magique,
L'épillet des joncs d'eau souligne, bucolique,
Le centenaire écrin de Castel-Meur mussé
Au giron pétrifié dans l'Enfer de l'Armor...
De la magie du lieu au charme suranné
Il m'a suffi d'un soir pour en rêver encor.