Voltige épique
par Tomdubor
par Tomdubor
A cheval sur ma pipistrelle
Au dos suintant, glissant de foutre
J'évite les canifs cruels
Dis : « bonjour ! » aux faons et aux loutres
Un verre de cartilage
Une cigarette osseuse
Mes deux mains sont a la page
Pour une soirée glaireuse !
Tournoyant, passionnément
Moine athée, dégingandé
Dans l'univers bouillonnant
D'un opéra débridé
Dans les nuées, je m’emmêle
Les oiseaux cognent mon front !
La priorité bordel !
Moi je viens toucher le fond !
Mon arsenic, art scénique,
Me pousse à braver l'enfer !
Mon physique est squelettique
Faute à ce bon vin solaire !
Hue ! Hue ! Hue ! Pipistrelle !
Je suis mordu d'amour !
Son rouge fouet nous hèle
Tu nous mets à la bourre !
Par ici ! Non, par là !
Tes saltos me perturbent !
J'ai vomi sur mes doigts !
Ça sent le relent, burb !
Pourquoi tu freines ? Des humains !
Lance-leur des ultra-sons
Ou on y sera demain
On dirait des limaçons !
Tiens, voilà des gyrophares
J'ai tué quelqu'un ce soir ?
Accélère ! Prends la ruelle !
La passion nous interpelle !
Viandes tièdes, trottoirs d'airains
Et oreiller machinal
Je connais ce bruit malsain
Bourdonnement infernal !
C'est cher ! À table ! Prout ! Atchoum !
La monotonie nous fait
Plus écœurant qu'un loukoum
Remoulé dans un bidet !
Il lui faut des points communs
A tout prix, sécurisés
Elle ne comprend plus rien
Quand l'art n'est pas expliqué !
Hue ! Hue ! Hue ! Pipistrelle !
J'ai fait tomber mes clefs !
Dormir, saoul d'essentiel
Sous la voûte, c'est beauté !
Par ici ! Non, par là !
Tes zigzags me déroutent !
Tu as bu ? Réponds-moi !
On est perdu, nul doute !
Volcanisme, élans mystiques
Je suis prêt a tout danser
Sur la cime mélodique
Des réponses ébréchées !
Des vierges ménopausées
Et des gargouilles vantardes
On a déjà rencontré
Tant de ces veines trouillardes !
Poursuivant l'imaginaire
D'une volonté prudente
Nous, mettons la braise au clair
Et chantons dans la tourmente !
Les combats perdus d'avance
Les bavures entassées
Les solitudes immenses
Tout est bon a arroser !
Réalité infini
Éternité de l'ivresse
Mordons les, à la folie !
Leur fruit flaire la jeunesse !
Hue ! Hue ! Hue ! Pipistrelle !
Je dois finir ma bière !
J'en verse sur tes ailes
Santé à toi ma chère !
Par ici ! Non, par là !
Tu vas vers l'autoroute !
Tu vas voir les Lillois
À sept heures de route ?!
Tu me fais vraiment rire
Fais donc ce que tu veux !
Du moment qu'on délire
Mes poumons sont heureux !
Taïaut ! Ma belle !
Poème posté le 06/07/20
par Tomdubor