Le cimetière des voitures
par Kerdrel
par Mahea
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Je sens que mon corps lâche, imperceptiblement
Que je perds chaque jour des fonctions vitales
La belle mécanique en saisons automnales
Toussote et crache un peu, prise de tremblement.
Si le moteur ronronne encor visiblement
Il traîne par à-coups bien plus qu'il ne cavale
Car l'usure du temps fait son œuvre immorale
Quelques pointes de rouille apparaissent vraiment.
A travers le pays j'ai tant roulé ma bosse
Force est de constater, je suis bien moins véloce
Les poumons encrassés fument sous le capot.
Vieillir est un naufrage, en plus que d'être atroce
On commence en landau puis adulte en carrosse
Pour finir à la casse ainsi qu'un vieux tacot.
Le jeudi 3 décembre 2020 ©
Poème posté le 03/12/20
par Kerdrel