Les murs et les ponts
par Louis Vibauver
par Fan
Autant que les clôtures
Qui annonc'nt une fin,
Je n'aime pas les murs
De pierre ou de parpaing.
On s'y cogne le tête
Ou s'y colle penaud
Et il n'ya pas de fête
A leur pied mais l'assaut
Leurs pans sont entachés
Du sang des fédérés
Et des lamentations
Mont'nt du fond des prisons.
Je préfère les ponts
Franchissant les obstacles
Pour unir les nations
Quand la guerre menace
Je préfère les ponts
Comm' celui d'Avignon
Où l'on chante et l'on danse
En bonnes connaissances.
Autant que les barrières
Les fossés et les haies,
Je hais bien les frontières
Protégeant l'intérêt.
Ell's limitent l'espace,
Nuisent aux libertés
Et divisent les races
Sans les assimiler.
La liberté d'aller
A ses laisser-passer
Et tous les passes - droit
Aux péag's ou octroi.
Je préfère les ponts
Et leurs pas de géant
Pour unir les nations
Coupant leurs différents.
Arche en ciel sur les eaux,
Je préfère les ponts
Ils enjambent les flots
Tell' la perche en son bond
Autant que la bataille
L'envie ou la contrainte,
J'abhorre les murailles
Les remparts et enceintes.
Ils nous cernent en tous points
Pour nous emprisonner,
Acculés et restreints,
Étouffés, retranchés.
Je n'aime pas les murs
Les fossés, les barrières
Pas plus que les clôtures
Les muraill's et frontières.
Je préfère les ponts
Déployant leurs haubans
Pour unir les nations
Et aller librement.
Je préfère les ponts
Qui jettent leurs grappins
Pour aborder d'un bond
Sur les états voisins
Je préfère les ponts
Rendant leur tablier
Pour la paix des nations
Et leur fraternité.
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Sur une musique de Serge Vachon
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A l'occasion de l'anniversaire de la chute du mur de Berlin et à la paix des nations.
Poème posté le 27/11/09