Le ciel est intensément bleu
D'un bleu enlaçant l'infini
De vagues irisées de feux
Voguant sur l'écume éblouie
Ils courent dans l'immensité
Du jour diaprés de leurs attentes
Sur le sable blanc de la baie
Dans l'insouciance débordante
Ils fuient l'horizon incertain
Les rêves ancrés dans les mains
Le temps impatient défaillit
Dans leurs yeux d'enfants ébahis
Ils entendent l'appel exquis
Du corps mouvant de l'océan
Où ils s'immergent à l'envi
Dans le trouble des sentiments
Ils embrassent l'oubli sans fond
Sur le lit sableux du lagon
Où les harmonies affranchies
Pleurent une douce symphonie
Ils s'abreuvent des ors du temps
Dans les cascades de lumière
Sur l'aileron du dauphin blanc
Leurs craintes invisibles errent
Ils disparaissent dans le vent
Pour se perdre et se retrouver
Ils effleurent l'éternité
Dans le chant abscons du couchant
Ils tentent désespérément
De percer les voiles du temps
De leurs mains écumant l'été
Pour entrevoir leurs destinées
Il est des singuliers instants
Enfouis dans l'éternité
Le passé se noie à jamais
Dans les soupirs du temps présent
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