On se heurte
à chaque mouvement
on veut dire
et l’on blesse
on a besoin de faire
alors on meurtrit
et les autres
et soi-même
et l’on a mal de faire mal
on ne le veut pas
on le redoute
et, seul,
en soi,
on souffre
d’être le jouet
et l’acteur, malgré soi,
du malheur du monde
même si
en même temps
-nous sommes d’une telle audace
et d’une telle force-
nous ne pensons
et ne vivons
que pour le bonheur du monde !
Francis Avril