Le vent, jadis, soufflait pour les moulins
Gonflant les voiles de leurs ailes
Tournant, moulant, pulvérisant le grain
Dans un immense carrousel
Jusqu'à la décadence et l’abandon
De ces serviteurs de prestige
Partout croulant comme des moribonds
Sans un seul pleur sur leurs vestiges
Un jour, lassé par la modernité
Un vieux meunier eut le courage
Tout seul, de rebâtir en majesté
Un moulin de son voisinage
Lors ses enfants se prirent à rêver
De voir s’écouler la farine
Depuis ces tours trop longtemps archivées
Dans la mémoire des collines
Le savoir ancestral des villageois
Ressuscita l'âme et le coeur
De ces pourvoyeurs du pain d'autrefois,
Des mamelons, les empereurs
Et pour la Saint-Jacut dorénavant
Tout le village est en liesse
Tandis que tournent les moulins à vent
l’orgueil inonde la kermesse