Climax.
par Epiphania
par Epiphania
L’odeur des immortelles est tenace en été, quand la dune éprouvée cède aux assauts des vagues. Mais les bateaux, ces ogres aux ventres écaillés, ont des festins vivants à livrer avant l’aube. Pour hâter la tempête les sables se soulèvent, cisaillent les reliefs et comblent les ravins.
Le ciel accroche en vain quelques lambeaux d’azur, les villes déjà resserrent leurs galeries d’or en mosaïques crépusculaires. Sous l’écorce du monde un opéra prend forme, dont les échos lointains cristallisent en surface : on dirait que la terre, toute gorgée de chaleur, est prête à basculer comme un fruit déjà mûr.
Poème posté le 06/07/22
par Epiphania