Ne jamais mélanger le whisky, le soda ;
C'est comme du pétrole abîmé d'un peu d'eau...
Il est vrai que bon goût ne semble avoir bon dos
Et, du retour au sain, ne serai le soldat.
J'ai appris à manger de la viande bien verte ;
On la nomme « l'es-tu ? » car on ne sait plus bien
Quelle est son origine ou sa poubelle ouverte ?
Maintenant qu'on confond tant le chat que le chien !
J'ai suivi un régime où de multiples graines
Transforment le sapiens en un joli moineau ;
J'en perdrai, paraît-il, ma trop vaste bedaine
En léchant tous les plats traînant sur le fourneau...
Dans le jardin ne poussera que végétal,
Vous savez, ce machin, qui tristement végète !
Lui seul demeurera, ainsi que le métal
Hurlant dans le jardin : « où sont passées les bêtes ? »
Je suis comme un dessin, que l'on dit animé,
Je suis ce gribouillis qui se croit animal,
Ce singe exaspérant, qui se plait à mimer
Ce qu'il fut, ce qu'il fuit, de vain phénoménal.
Chez l'archéominot, il reste du chasseur
La senteur des sueurs et la saveur du sang,
Quand sa faim dans les bois faisait régner terreur :
Paléolythixman dominait tous les champs !
Aujourd'hui, il n'est plus qu'un gros bœuf en chambrée,
Voyez-le flatuler comme une outre percée.
Je doute qu'Andromède attende son Persée,
Lequel dépend du jeu qu'on nomme reins cambrés !
Le temps ouvre l'espoir d'une neuve jeunesse...
Mais comment se fait-il qu'ils soient plus cons que nous ?
Toujours prêts à se vendre et à donner leurs fesses,
A gagner une rente en rampant à genoux ! (*)
C'est qu'il faut bien bouffer son petit plat de nouilles
Chaque jour que dieu fait, et payer le crédit.
A quoi sert le cerveau quand on n'a plus de couilles ?
Trouver que dans sa fange il est encor midi !
On trouvera toujours, un bellâtre, une conne,
Pour n'être qu'un objet qu'asservit le marché.
Papa était vaillant, maman était bien bonne,
D'avoir vu l'enfant libre en leurs rêves perché.