La mer en bouteille
par Athor
par Athor
Regarde-moi vivant… Et garde-moi longtemps
Regarde-moi craquant, comme à la mer abjecte
On dirait un bateau, sans voile, qui se bat
Regarde-moi là-bas,
Les os déjà rongés de souvenirs à vendre
Regarde-moi vieilli... Et de peur ...Et d’ennui
D’une mer en bouteille à ses phrases d’errance
J’en ai fait la chimie d’authentiques Espagnes
Des entames du jour, en baisers en partance
Une amorce d’aimer sous un mât de cocagne
De fragrances et d'éther où le ciel se penche
J'en ai pris mille mots à la rime jolie
D’une usure à mon trait où le temps se déhanche
Quelques traces d'un autre à la page jaunie
Tout, de ces moments-là quand je parle à la nuit.
Seul à seul et la tête, un peu dans les étoiles
Avec mes yeux tout creux et ce chien dans mon lit
Qui me gueule le vent, d’une mer et ses voiles
La mémoire enfermée dans mon vers ambiguë
En lambeaux d’une langue à la Une de moi
L’alphabet comme un cri sousl’accent des aigus
Anonyme en mon chant où le verbe s’en va
Où des plâtres ont vieilli jusqu’au seuil du silence
L’écriture en longueur où la lune se plie
Là où s’endort complice en un lit de faïence
L’inconscience d’aimer en échange d’oubli
Poème posté le 08/12/11