Fleur de lys
par Carismus
par Carismus
par Ninon
Sur le fil un drap blanc louvoyait dans le vent,
Mollement. Le ciel gris coiffait de convenance
Les ardoises du toit en raison d’une instance :
Dans le lointain le glas, inexorablement
Soulevait dans nos cœurs, au rythme convulsif,
Des tombeaux de chagrins, des lambeaux de colère.
Une ombre insaisissable, assise sur la pierre,
Semblait offrir un lys d’un geste suspensif.
Les oiseaux se taisaient brisant la verticale
D’une vie suspendue au parfum d’une fleur
Dont l’ultime rosée laissa choir un pétale.
Elle a longé le port pour suivre le passeur
Emergeant de la rive aux orgues léthifères.
Pour la première fois, je vis pleurer mon père.
peinture extraite de mes oeuvres.
Poème posté le 22/04/13