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Poésie libre / Ad Mortem
           
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Ad Mortem
par Gorth


par Gorth


Toutes les filles d’Eve pures et printanières, Condamnèrent leurs paupières au soleil glaciaire Leur pulpe rosée était séduisante ; fraîche Cette écorce ne devient qu’ortie grièche Dans mon obole infecte, le satin m’auréole Or, vierges sont mes restes ; épargnante geôle Dans la glaise où s’agitent vers grêles et gris Dans ce grand palais d’écorchés, les démons fuient Mon alcôve ténébreuse, mon havre de paix Dans ma fosse, l’araignée cachera sa couvée Mon armure blêmit, sereine, impavide Sagement de mes noirs fluides, je me vide Ce seront vos corps, nus, frigides qui l’oindront Dans les ivresses des éclats de cette ablation Puisses-tu enfin me laisser m’éteindre et luire Ou comme le narrait Hamlet juste « dormir »



Poème posté le 24/02/14



 Poète ,
 Interprète
Gorth



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