L'ordalie
par Soleil factice
par Soleil factice
je le veux ce combat il me donne la soif
je me sens prompt à discutailler
et j'ai du fil à revendre
mais de combat il n'y a pas
je charrie des années à deviner en toi
inventer et maudire en vain
je pars et je reviens
comme pour un sempiternel adoubement
(celui-ci est le bon)
et je suis beni d'entre toutes les forces
je passe le plus obscur de mon temps
sous le soleil brulant des plages de l'atlantique
à geindre ou à piaffer
mais au fond
il n'y a que moi
ensuite c'est la vieillesse
je me retrouve là plein d'inertie
à jouer le jeu des gens ordinaires
ceux-là m'attendent à l'envers
il soufflent sur moi leur air vicié
il laissent sur moi les traces
de cette antique mise à mort
et si ma vie c'est cet or
déja ma vie c'est de l'or
c'est une ordalie
où le mepris se confond en sentiment chretien
Poème posté le 17/01/15