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Poésie libre / Axée
           
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Axée
par Pampelune

Highslide JS
par Louis


Axe. Trouver quoi faire des pelures. Les débourrer. Imminences fugaces. Savoir qu’elles sont les jubilations de l’esprit obèse. Effectivement, il y a obscénité à redigérer indéfiniment ces aiguillettes de soi rétrocédées hachées à la main. Mais l’on ne fait que cela, nous les poètes. On se tripote. Onanisme sous une certain’ forme... Ira-t-on s’en vanter ? Le délié des mots drap amer acide acétique… Pourrait-on autrement ? Accepter les fers aux chevilles et vibrer, Enfin, comme une matière tout juste noircie, à peine musculaire. Boire Lorca, bouffer Maulpoix, Refouler du goulot une syntaxe Dépareillée, et briller ; Aux vieux sourires : Axe poussé au cœur Du bide et viscéral. Mieux encore si c’est pas un vrai, s’il est tordu, noueux, tournicotant ; plus superbe. L’émotion au centre… Quelque chose de mou à dorer. Adorer. Ar-rimer, trancher, s’enfariner, on choppe des engelures de cuisiniers sans-le-sou(s) et saouls au porto, ce portugais rouge qui attendrit les gibiers et blanc escorte les foies gras. Les poètes ont cela ; plus la bile poussière d’étoile, leurs carnets-bidets. Car on aime crotter la Beauté. L’embouer, argileuse, pour la redécouvrir presque à nous. Masser des phalanges ses quignons, s’extasier, l’amener ; amants-pianistes vigilants, serfs et soubrettes ; Obscènes ainsi l’on vibre, brille… Aux (vieux) sourires. A Elle. Alors les Mains qui s’effleurent, se touchent, se prennent et se caressent, Existent-elles ? Sont-elles plus grandes ? Plus profondes ? … Ellipse, dépouillement. Le passant qui baguenaude, traversé par le désir peut devenir poète. Parce que j’y crois, Beleza,* J’accole à tes aisselles moites, indépendantes et farouches baisées Les fumets d’août se gâtant.1

* beauté en portugais <br />
<br />
1 Cf Sandro Penna ; Une ardente solitude, traduction et présentation de Bernard Simone, collection Orphée, La Différence, 1989 ; « J’embrasse dans tes aisselles, humides, fières,<br />
Les parfums d’un été qui se gâte. »


Poème posté le 06/08/15


 Poète
Pampelune



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 Illustrateur
Louis



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