Des fables ordinaires
par Madykissine
par Madykissine
Qui se souvient des journées ordinaires ?
Dit le chat noir,
Sur le charbon, qui rêve, débonnaire
À son terroir.
Ô chat botté vous êtes bien aimable
Dit la souris
Quand il s'agit de nous conter la fable,
Et patati...
Car la nature est dans la nourriture
Et dans l'esprit
Qui fait courir souvent à vive allure :
Pas vu, pas pris.
Ça me convient : Je cours comme personne
Après le temps
Qui cependant me moque et m'abandonne
Assez souvent.
Comme chacun ! Ce n'est pas cette affaire
Dont il s'agit
Mais de garder des journées éphémères
Le goût exquis.
Car le courant garde dans sa mémoire
L'étincelant,
Avec l'horreur, qui maquillent l'histoire
En noir, en blanc.
Le vent chasse la tiédeur des journées,
Les souvenirs
De la beauté qui n'est pas déguisée,
Quelques soupirs.
Puis il rend fou, passant par la montagne,
Comme il est dit.
Rit-il, celui qui joue à qui perd gagne,
Quand c'est fini ?
De vous à moi, les histoires jolies
Peuvent germer
Sur le fumier de la mélancolie
Car le passé
Ne finit pas moins que l'imaginaire –
Ainsi soit-il,
Le fabuliste avance, débonnaire,
Droit sur le fil
Tendu parfois de manière invisible
Entre les points
Par le présent fuyant, inaccessible,
Et sans témoin.
On écrira le tout et son contraire
Et l'on dira
Que le mensonge est comme un petit frère
Du pourquoi pas.
Chez le poète on ira boire un verre
À la santé
De l'arc-en-ciel qui finit le tonnerre
Les soirs d'été.
Il y aura, dans l'eau de la fontaine,
Un reflet bleu
De la beauté sensible, surhumaine
Des jours heureux.
Verroteries - ©M.KISSINE – ISBN 9782919390311
20 mars 2016
Poème posté le 20/03/16