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Poésie libre / Lady Godiva
              
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Lady Godiva
par Banniange


Ô Lady Godiva,* si nue dans les rues sombres, Sur ton cheval contrit, se faufilant dans l’ombre, Les volets sont fermés et le silence est lourd, Sur les pavés mouillés, retentit un bruit sourd. C’est un serment cruel à l’époux sans merci Qui accable les gens de ses impôts maudits. Tes beaux cheveux ambrés, ruisselant de soleil, Sur ta peau liliale couvre ta chasteté, Or, tant d’humilité attire la pitié Mais l’homme est féroce et impassible le ciel. C’est un défi royal, d’une grande noblesse, Que seul peut apprécier un cœur simple en détresse. Ô Lady Godiva, tel Argos au mille yeux, On t’épie, haletant, on ricane fielleux, Derrière leur judas, des aveugles se cachent Qui cherchent à ternir, à te vêtir de taches. C ‘est un serment cruel à l’époux sans merci Qui accable les gens de ses impôts maudits. Un tel dépouillement doit te consacrer reine Bien plus que la couronne qui te fit châtelaine Mais puisque personne n’en est illuminé, La ville, dans la nuit, est plongée à jamais. C’est un défi royal, d’une grande noblesse Que seul peut apprécier un cœur simple en détresse. Ô Lady Godiva, tes larmes sont des perles Qu’a recueilli un ange en collier éternel, Qu’on admire le soir sous la voûte nocturne Quand s’accroche notre âme aux anneaux de Saturne.**

*Pour infléchir la décision de son époux, le comte Léofric(il porte bien son nom...) d’augmenter les impôts locaux et d’appauvrir le peuple, Lady Godiva décida désespérée de traverser la ville nue sur son cheval en geste d’humiliation.<br />
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**Saturne est associé aux humeurs mélancoliques.


Poème posté le 02/09/16


 Poète
Banniange



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