Le vieux cromorne
par Claudel
par Oxalys
Je me sens parfois comme un vieux cromorne, *
Nasillard le jour et ronflant la nuit.
Ne suis-je pas fait d’érable et de buis
Dont la sève cuivrée coule sous l’orme?
Mon corps troué comme des sarbacanes
Nasillant au matin, puis muet le soir.
Jadis, mes jours faisaient danser ces dames;
Là, je fais fuir les oiseaux d’abreuvoir.
Serais-je plus heureux dans les musées
À divertir nos hôtes amusées?
Je suis fils du vent, prince des musiques!
J’ai eu la belle vie et la beauté;
Les musiciens m’adulaient de bonté.
L’au-delà rendra mes sons angéliques.
* Ancien instrument à vent, en bois, à anche double
et au corps recourbé; ancêtre du hautbois.
(Vers décasyllabiques)
Ce poème est dans un recueil; pour voir les détails, aller sur ce lien :
www.edilivre.com/catalog/product/view/id/861497/s/romances-sans-notes-27b41710c1/category/1566/#.WcLlsIWcHIU
Tous droits réservés © Claude Lachapelle / sept 2016
Poème posté le 28/09/16
Informations mp3 : Musique : Johan Schein – Pavane (1617) -
Par un quatuor de cromornes
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