Perle De Songe
par Nihilisteo
par Vespertilion
Des perles lumineuses fusaient comme des éclairs ;
Mille éclats, tels des diamants, se reflétaient dans l'air ;
La brise matinale dessinait dans les feuilles des signes clairs,
Sur le lit de la feuille la rosée coulait sur la sève en fusion ancillaire.
Un papillon bleu se couchait sous les bourgeons en sueur ;
La fourmi frêle errait sur les sommets des fleurs ;
Et les lucioles envoyaient des faisceaux de lueurs
S’invitait, au concert faunistique, un joli merle siffleur.
Feuille de songe sur ses tiges, les larmes séchaient au vent.
Les oiseaux se confiaient aux grenouilles et aux étranges engoulevents ;
Dans un rêve songé de chants murmurés en choeur fervent ,
Le sourire de la fleur envahissait ses corolles aux beaux yeux captivants;
Un colibri arc-en-ciel virevoltait tranquillement veillant sur elle
Les fleurs de feuille de songe, chaque matin dardaient, là-haut, sur les ailes
De l’oiseau- gardien, du nectar et du pollen transformés en hydromel ;
Le petit déjeuner de l'oiseau-papillon tournait ainsi au rituel.
Avec de la rosée au seuil de ses mains,
La fleur se réveillait, brutalement sur le chemin;
Et l'hirondelle nichait là avant les migrations des lendemains
La fleur reprenait ses songes, se pliait en un interminable parchemin.
Ses exhalaisons se déliait et se mélangeait aux effluves des roses
Qui s’approchaient de la plante exotique écrite en poèmes et en proses;
Et le couple songe-rose montait vers les sommets et les apothéoses
La feuille de songe sécréta une perle concentrée en essence et saccharose.
Comme dans le passé, comme toujours, les plantes se réveillèrent
Avec le brillant soleil se rappelaient comme si c’était encore hier;
Du jardin sacré qui abritaient leurs pollinisateurs sous les pierres
Fécondation des pistils avec les étamines des la feuille de Songe familière.
Le jardinier était un prince et savait faire de ses mains douces,
Coiffer la demoiselle des songe sans la blesser la débarrassait de ses mousses;
Il savait maquiller les yeux tailler les ongles et ravigotait la frimousse ;
De la feuille de songe et l’accouchant de petites pousses.
Rien n'avait dérangé les splendeurs de la perle en cristal.
C'était la même histoire avec sa soeur jumelle dans son jardin natal
Le même regard lucide et la même merveille de cette naissance monumentale
Et la même présence transcendance de l’essence végétale.
Libre et joyeuse, par une échappée discrète,
Elle aperçut l’ouverture de la porte secrète:
L’écriteau apparu bien visible et la porte était ouverte ;
Indiquant le paradis des perles mais se refusa d’aller à sa perte.
Poème posté le 24/08/08