09-Estampe
par Bruno FortuneR
par Bruno FortuneR
Je me sentais pousser des racines noueuses
Courant, échevelées, sur le sol pour aller
Boire au lavis brumeux planant sur l’étang gris
Que l’herbe hirsute ainsi que les joncs découpaient,
Alors que les rochers vers la cime des monts
Tranchaient leurs noirs sommets sur l’azur translucide ;
Rochers bardés de pins aux branches angulaires ;
Candélabres forgés à la sueur du sol.
Et mon trait se devait sans la moindre retouche.
Je plissais le vagin de mes yeux aux aguets
Me faisant pénétrer jusqu’à voir le dessin
Avant que de lancer l’encre sur le papier.
Je n’étais plus qu’un point sur l’estampe achevée,
Par la contemplation justifiais ma présence
En m’extrayant de l’œuvre, d’animal je passais
De l’échelle de l’homme à la grandeur nature,
extrait de "NEGRE BLEU"<br />
(À lire en suivant la numérotation.)<br />
Saga de 47 poèmes constituant un "voyage au travers des travers de l'homme à travers les âges"<br />
voir rubrique "LIVRES"<br />
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Poème posté le 01/05/17