Encore un rêve froissé,
Trituré par les voyages,
Sans la queue d'une sardine
Impossible à manoeuvrer.
Encore une ombre portée
Par un pas irrémédiable,
Perméable à l'érosion
Corrosive du chaos.
Encor’ cette certitude
Absurde d'une pensée,
Clameur de l'extravagance
Errante et puis crucifiée.
Encore un enfant inerte
Aux yeux châtains convulsés,
Conséquence péremptoire
D'un carpe diem insensé.
Encore une main ouverte,
Espérant la sainte aumône
Improbable des passants,
Empesés d'indifférence.
Et dans la grande comète
Où se tirent tant de plans
Au noir corbeau d'égoïsme,
Tu puises dans tes désirs
Bien souvent inassouvis,
La teneur d'un babillage
Sur le zinc de ce comptoir
Aux rencontres convenues...
Poème posté le 23/05/16
Informations mp3 : Accompagné musicalement par Anouar Brahem