J'ai mal pour l'innocence en pleurs.
J'ai mal pour les cris de douleur.
J'ai mal pour la tyrannie des peurs.
J'ai mal pour l'enfance qui se meure.
Noire est l'obscurité du jour
Quand l'averse des coups méprise l'amour
Dans les plaintes étouffées désincarnées
L'innocence privée de ses rêves dorés.
Tremblante est la lumière de l'âme
Quand l'inhumanité personnifiée ravage
La détresse méconnue en larmes
L'innocence perdue dans les violents orages.
Immonde est le foyer alarmé
Quand l'insécurité a force de loi
Dans les sombres secrets désenchantés
L'innocence piétinée dans ses indéfectibles droits.
Infâmes sont les excuses proférées
Quand l'irrémédiable a volé la vie
Dans les souffrances inavouées
L'innocence écartelée sur l'autel de la barbarie.
J'ai mal pour l'innocence en pleurs.
J'ai mal pour les cris de douleur.
J'ai mal pour la tyrannie des peurs.
J'ai mal pour l'enfance qui se meure.
Cri de colère contre toutes les formes de violence faisant suite au procès qui se tient actuellement sur un très jeune enfant martyrisé et mort sous les coups de son beau-père.