Plumaginaire
par Cochise
par Cochise
L'Âme d'une plume, le soir au bord d'étangs,
S'effondre sur les dunes couronnant une île.
Au loin, la pyramide des côtes mutile
Son regard affaibli, aux rivages distants.
L'arôme des marais, parfume un ciel noir, vil,
D'une odeur de musc et d'ivoire fort plaisante,
À la faible lueur d'une lune qui hante,
Par la cime que tranche son reflet subtil.
Dans le sable, elle longe à un rythme constant
Quelques épigrammes tracées d'un trait habile
Sur la plage noire, éphémère et délébile
Au matin radieux, l'auteur revient de son exil,
Et la plume s'est effacée dans sa phalange.
Touchant le papier, d'elle s'échappe un cri étrange.
Poème posté le 14/05/11