Un jour, j'irai vivre dans un de ses reflets
par Aodren
par Mayor
Ce matin, j’avançais sous un soleil radieux,
Les fleurs étaient couchées sur une terre humide,
Comme une révérence aux astres céphéides,
Qui les avaient bercées de leurs chants mélodieux.
La rosée s’accrochait à mes lacets noués...
Et ce chemin pentu m’en offrait quelques perles ;
Je souris aux agapes glanées par les merles,
... Des lombrics insouciants venus là lézarder.
Un étang saluait ma venue passagère
Je décidai alors de poser ma carcasse
Sur un banc vermoulu et, ouvrant ma besace,
Saisis mon cahier bleu pour y poser mes vers.
Son immobilité le muait en miroir
De tout ce qui entrait dans son champ de vision
Des arbres verdoyants, des semblants d’alluvions
Qui nourrissaient le temps d’impossibles espoirs.
L’eau fraîche sublimait les couleurs existantes
Si bien que l’on croyait à un monde nouveau
Paradant sous mes yeux et vivant à fleur d’eau.
J’aurais donné ma vie pour y fouler les sentes.
Et telle une promesse à mon cœur, je gravai
Quelques mots sur la page durcie par le froid :
Un jour, j’irai vivre dans un de ses reflets
Quitte à me perdre un peu au beau milieu des bois.