La complainte de l'été
par Colibri
En la période ensoleillée,
Qui pense aux blessures de la nature,
à ses déchirures,
à toutes les coupures,
des herbes des blés mûrs...
Ces odeurs d'herbes coupées,
C'est celles des vacances,
Ces senteurs de foins séchés,
C'est le goût de l'errance....
Qui pense à la rose coupée,
A sa tige en terre restée...
Qui entend les gémissements
de la nature amputée dans la prairie,
Où hier les criquets jacassaient, sautillant,
Se retrouvent le lendemain les pattes fauchées....
Qui comprend la fragilité de la vie,
de ces êtres si petits,
à peine plus gros qu'une fourmi....
Ainsi est l'humain,
Il sème fait fructifier jusqu'à maturité,
puis l'heure vient,
Où il taille, coupe, sectionne à satiété,
sans penser à rien.
Sentir les roses,les couper pour un bouquet,
C'est faire couler les larmes du rosier.
Poème posté le 01/01/15