Brûler des étoiles sur sa poitrine comme Johnny Cash
par Donald 14
Poème-invisible
Au début
Les hommes-maïs pensaient attraper le soleil par suprise grâce à une grande boite qui vole
Les hommes-patates créèrent une montagne de chips s'attirant la haine des hommes-cerises qui imaginèrent un plan pour capturer le chef des hommes-patates et le clouer sur une croix
Les hommes-coquillages se sont tous perdus au bout de 2 jours passés à Las Vegas
Les hommes du hasard jouent une symphonie funèbre beautiful
Les hommes-bulles racontent une histoire de 20 000 années lumière
Johnny Cash est assis face au sourire de la lune
Cheveux gominés dans le vent
Chantonne dans son verre
Ses deux visages sont
L'un celui d'un perdant
L'autre magnifique
Scrutant 400 horizons en même temps
Recitant des lignes de mots couché dans un train à vapeur
Suivant le mouvement que fait la queue des vaches
Photo tombant de son chapeau comme par magie
Je ne ferai rien de la sorte dit Thomas
J'aimerais écrire n'importe quoi sur une fenêtre sale
Un poème-invisible abolissant les tensions interraciales comme dans les films de science-fiction
Un poème-invisible qui ne verrai pas tous les hommes en costumes noirs ajustés qui épluchent des pommes de terre sous mon microscopoétique
Un poème-invisible écrit en deux trois mouvements sans intérêt parce que y a rien à faire pour le moment
Un poème-invisible écrit pour toi Jules César sur ton nuage de feuilles mortes tu as l'air très frustré
Un poème-invisible qui peut hurler une vision
J'aimerais écrire n'importe quoi sur une fenêtre sale
Rien que pour faire rire les fantômes
Brûler des étoiles sur sa poitrine
Trouver le chemin de son âme
Vomir de l'encre dans des boîtes aux lettres taguées
Devenir acteur et refuser de faire de la pub pour de la mousse à raser
Je pose ma pêche
soudain
Au bord d'un lac des yeux de vipère
Arbres féroces agitant des draps d'hôpital
Visage écrasé sur la fenêtre d'une cafétéria
Rêve jaune
Indiens sur Mars même pas une banque un distributeur de billets rien que dalle
Tortue coincée dans un escalier quelque part
Balancelle jaune pâle quelque part
La ville dort comme un ours repoussé hors de La ville
La ville tient sur le bout de la langue par un cheveu
La ville est pendue au ciel le visage froid
L'ange ivre de sang n'ayant pas de reflet dans le miroir rien ni personne ne pourra l'empêcher de devenir célèbre
L' ange ivre de sang et vachement bizarre descend dans les égouts et s'enfuit à toute vitesse ne me rappelant que de ses chaussures blanches
Thomas me dit qu'il a des visions
Qu'il voit partout des mecs habillés en James Dean qui dansent sur de l'accordéon-étonnant
Pourtant il y a de grandes portes gelées dans ses yeux qui s'ouvrent sur des navires aux voiles multicolores
Tout le monde a des visions
Sale trouillard
Merde !
Change de chemise
Celle-là attrape les cafards
Par la fenêtre
Je voyais l'ombre des gens sur les murs des remparts
J'entendais le bruit des voitures passer lentement caché à l'intérieur des toilettes publics
Je ne répondais pas au téléphone qui serait sûrement entendu par mes ennemis
Je sortis des toilettes en courant je sentis tomber mon pantalon
J'étais un plongeur sous-marin et je devais cacher 10 tonnes de nourriture quelque part
Devant le restaurant mexicain
Sur le bord de la fenêtre
Un oiseau bleu bouffait ma cervelle
Thomas est parti se coucher dans les bras d'une infirmière
Sans dire Aurevoir
Poème posté le 29/05/18