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À
par Leonard


Souventes fois les mots anciens, Enfin ceux qui croisaient au large Des grands tourments dont me souviens, Frappent à l’huis, rangés en marge, Sur les trottoirs de ma mémoire… Sans crainte j’ouvre aux visiteurs L’antre de mon humble demeure : Qu’ils entrent donc, nous allons boire ! Comme eux désormais retraités Je ne sévis plus à la barre De mon vibrant navire hanté, Jadis, par ces braves gaillards Dimensionnés pour la bagarre Face aux éléments redoutés : Plus guère je ne les commande Mais entre nous règne un bonheur Que nos silences sous-entendent… Avec eux désormais je lève Mon verre d’eau :« À Cardégic ! » : Et que nul sans lutter ne crève ! Avant la dernière tempête Nous savourons l’instant magique... Au cri de « cul sec ! » on répète : « À la santé de Cardégic, Novice à bord du vieux lexique », Ma caravelle démâtée !

tempête dans un verre d'eau : le pastis passe la suite à son remplaçant !

Poème posté le 03/06/18


 Poète
Leonard



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