Le lagon
par Alf
Vert cocotier, jaune vif de la plage de coraux.
Palette de bleu en dégradé : infinité de nuances
Du transparent, de l’irisé, de l’azur en abondance
En passant par l’émeraude jusqu’au curaçao.
Chapelet d’îlots, aux grains verts discontinus,
Frange d’écume blanche marmoréenne,
Puis un espace immense de bleu méthylène
Piqueté de moutons, tâches de blanc écru.
Lagon, tu es une star très photogénique.
Tu imprimes la pellicule de ta rare beauté
Quand, de la troisiéme dimension, on sait
Saisir tes charmes de fille du Pacifique.
Tes dessous affriolants valent tout autant.
Paisible, un banc de poissons multicolores
Survole des fougéres coraliennes et picorent
Un champ d’anémones, bercées par le courant.
Un coup de palme, et dans une anfractuosité,
Surgit le museau d’une murène bien dentée.
Majestueuse, la raie, d’un coup d’aile efficace,
Nous dépasse et vient crever la surface.
Lagon, tu es un aquarium fantastique.
Nul besoin d’un équipement de Cousteau
Masque et tuba sont ce qu’il nous faut
Pour t’admirer, toi la sirène du Pacifique.
Poème posté le 01/03/02