A vous...
par Clesia
Les tendres souvenirs, des brûlés vifs qui crient
Dans la mémoire de ceux qui jamais n'oublient
Là, la vie, les maisons, les décors, prennent feu
Il est des brigands qui prennent même les cieux
Quand le soleil fond, des âmes déjà s'en vont
Les chrysanthèmes posés sur tous les haillons
La terre autrefois pleine, même en son cœur saigne
Déjà ses familiers la quittent par centaine
L'Aurore troublée montre son visage pâle
Enveloppe les derniers soupirs dans son châle
Comme la veuve, elle embrasse lui, son promis
Comme l'au revoir, elle retient lui, son cri !
Sur une vie voulue, il faut mettre linceul
Il est des criminels qui détruisent vos puzzles
Que vous avez mis tant de temps et tant d'amour
Dans leur création, vos vénérations !
Il est des afflictions qui blessent toujours
Mais il faut partir, sur le chemin infini
Où trouver refuge sur la barque des nuits
Où trouver pansement à peu près, près solide,
Il est des vies qui ne peuplent plus, plus ce vide
Le malheur prit le masque d'un mauvais génie !
Mais il faut partir, sur les rives de la vie
Peut-être l'amour, lui, dans sa grâce guérit
Peut-être l'espoir, lui, tient fertile promesse
Il est hélas, des bonheurs tant aimés qu'on laisse
Mais Vie est chandelle pour celui qu’on blesse
Je déposerais là sur la terre une rose,
Afin d'y féconder l'espoir en faible dose
Je vous offre ma poésie, rien qu'une rose
Un simple instant d'évasion, rien qu'une pause.
Je vous offre ma poésie, rien qu'une rose
Poème posté le 12/06/18