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Interrogations
par Francois


 Je suis toujours né. Ce fut une erreur, à chaque fois. Si seulement j’avais trouvé une trace, infime, de la vérité et de l’infini, quelquefois, dans un vent mauvais ou une herbe vengeresse.  Mais rien ne m’est venu, des illuminations qui n’avaient aucun sens et que je décrivais comme des portes ouvertes sur l’éternité. Teintées d’un azur inquiétant et traversées par des hordes de dieux que je savais morts. Je marche sur la terre, et je n’ai pas peur. Mon corps glisse à l’abandon de la poursuite et veut que j’arrête, avant la folie. Je n’ai vu que des trahisons, des espoirs maudits par les hommes eux-mêmes, des guerres et des bagatelles de batailles splendides. Des soleils étourdissants et des lunes de platine. Je continue à danser comme les feux joyeux, je me nourris de tout ce qui est à ma portée. Ce qui ne l’est pas me tue lentement. Avant de m’en retourner à la terre, il faut que je dise à l’enfant que j’étais qu’il n’a jamais vécu s’il n’a jamais compris pourquoi. Et l’histoire m’engloutira comme elle a dévoré les autres. Pas de traces, il est vain de chercher à assoiffer les désirs ardents de mon cœur malade. Le siècle, comme ceux d’avant, et ceux d’après, a ses mœurs et ses évidences que je ne comprends pas.  Comment diable peut-on se réfugier dans une grotte quand le monde est si grand ?? Il faut marcher, toujours, vers le ciel et la mer, et les ports qui vous chantent les candeurs nouvelles. Je dois briser les lumières qui dérobent mon âme avant de partir. L’ivresse et le temps m’ont ravagé, les livres que j’ai ouverts ne m’ont offert que de terrifiantes hallucinations, je n’ai jamais changé, ou bien toujours, je ne sais plus vraiment. Les drogues ne sont pas un défi à l’esprit, les passions ne sont ni tristes ni joyeuses, rien, ici, n’est fixe.  C’est là que je vis, que je vais mourir, en demandant dans un cri adressé au vide pourquoi je me suis réveillé un jour, Pourquoi les matins n’ont pas été cléments, pourquoi rien ne me semble exact en sachant de toute façon que l’on ne me répondra pas. Pourquoi ?! Pourquoi ?! Je ne cherche pas vos jeux effarants, je repousserai toujours les discours qui ne disent rien, j’irai contre toute chose. Je n’ai pas d’idées, pas d’avis. Je suis l’assassin de mon idéal, et le bourreau de mes utopies.  J’ai pris mes amours et mes déceptions pour vrais. Erreur ! Erreur ! Errance ! Rien ne se révèle plus tordu, plus lézardé que les sentiments que je décris dans mes gestes calculés, calqués sur la vitesses de rotation de la poussière sur laquelle je continue de marcher.      



Poème posté le 12/06/18


 Poète
Francois



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