Elle
par Thierrycabot
Rien ne l’empêchera, toute espérance morte,
De rêver comme hier aux splendeurs de sa porte.
Chaque matin semblable aura voulu toujours
Du même et beau visage orner cent tristes jours.
En songeant dans la rue, il se languira d’elle,
Elle qui l’aima peu, juste un soir, d’un coup d’aile
Et dont les grands yeux verts à l’émail convoité
Bien au-delà des siens, vibreront de clarté.
Aucun fruit ni parfum, quoi que le destin fasse,
N’égalera jamais leur si court face à face
Où sans voir ce que l’aube a de lâche et moqueur,
Il crut voler le ciel pour s’en draper le cœur.
Et tandis que courront les méchantes années,
Tandis que d’autres deuils sur des chairs consternées
Viendront marquer le temps avec un poids cruel,
Lui... lui fidèle encore au plus saint rituel,
Arpentera ces lieux afin de humer l’ombre
De celle qui mettra du miel dans sa nuit sombre.
Poème posté le 17/03/15