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Poésie libre / Il est dur
              
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Il est dur
par Djoze


Baroudeur des cœurs perdus Amoureux battant à ciel ouvert Sans artifice couvert Flamboie des feux ardents La bataille de l'âme. Pour vaincre sa vie Sa vie en morceaux Brisé coup après coup Ne pas devenir fou Le martèlement sourd Divise ton être Pour survivre A l'innommable De ne pas être Aimé Par ceux qui le devraient. Il est dur pour l'enfant soldat De croire en demain Il est dur pour l'enfant battu De croire en l'humain Il est dur pour l'enfant insulté D'aimer la vie. Il est dur de dépasser Quand on croit impossible Le fait de s'en sortir D'enfin guérir De cauchemar permanent L'âme de l'errant Voile nos yeux désespérés Voile nos cœurs blessés Voile levé Vers demain. Quand aucune main t'a permis De te sortir de cette tombe Ce trou dégueulasse La mettre à genoux Pour gagner enfin Ce qui nous est dû Le bonheur promis A ses enfants battus En retrait de la scène Le rôle offert Est celui de la victime Tu la cherches sans fin Cette main soit disant tendue Du système protecteur De la justice impartiale Ce grand sauveur Société Où étais-tu quand il fallait Offrir un avenir Fièrement debout Mais blessé à en crever Il est dur Pour l'enfant devenu grand D'être l'homme que l'on attend Raisonné Aimant Quand l'on t'a laissé te consumer En dedans. Il est dur de croire que ta famille S'appelle “humanité” Et que l'homme jamais ne trahit Lâchement A vos mains tendues A vos mains courantes Maintes et maintes fois Superflues Votre soutien de papier N'aidera que l'enfant à brûler Dans son foyer Des flammes de rancœurs Abandonnant Son âme son cœur Sous vos yeux Collaborant en silence A sa transformation Homme de carton Faussement présent Film en marche rapide Boucle infinie Mine de rien Il se perd A tous nos enfants blessés et abandonnés Qui deviendront nos prisonniers de demain Nos bourreaux Nos violences incarnées Nos coupables d'actions Nos immorales représentations. Je vous demande pardon Au nom d'une société Qui ne le fera jamais Pardon de vous avoir laissé Pardon d'avoir failli Pardon de dire et de ne pas faire Pardon de faire croire et de ne pouvoir Pardon pour mes mensonges Je vous dois reconnaissance Pour vos blessures dévastatrices Actrices De vos chemins d'errance Concentré sur l'apparence Société perd de son sens.



Poème posté le 18/08/18 par Djoze


 Poète
Djoze



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