Puisque la brise aussi se joue des feuilles mortes,
Mon doux cœur de poète écrira au printemps,
Des vocables d'amour à chanter dans le vent,
Pour les dire à vos âmes d'impies en cohortes.
Mes mots malentendus, mièvre marquoir,
Qu' Éole emportera aux dessus des batailles
Afin d'y déverser sur toutes vos assailles
Ma tendresse d'aède, ô ! Modeste encensoir.
Un jour vous entendrez ce chant silencieux
Lorsque l'air frais du soir apaise la mitraille
Qu'enfin vous dormirez... Profitant de la faille,
Il viendra résonner vos esprits furieux.
Et dés potron-minet face aux anges du ciel
Tout combattant fera ce geste inespéré
Lançant ses armes à terre, ô ! Dieu si vénéré,
Il pleurera la paix, pour la voir éternelle.
Écrit le 22/03/2015