Les strophes prospèrent
Les pieds sont pas bots
Mais l’hiatus s’ingère
Là, il exagère
Dans ce beau trio !
On fout à la baille
L’hiatus qui bataille
Et l’on voit dans l’eau
Passer sur la bande
Quêtant sa prébende
Un beau cachalot
Le requin vorace
Le suit à la trace
Le drame se joue
Mais l’hiatus s’en fout...
Quelle ingratitude
Que la vie est rude
Dans cette ample mer
Aux gouffres amers !
Ici l’on pardonne
Là on assaisonne
Le faible et le mou
Aux pauvres victimes
On enjoint la dîme
Les crocs ou la dent
Comme sur la terre
Misère misère
Règnent des satans !
Le radeau s’obstine
Pourtant à voguer
Et quelques rustines
Vont rafistoler
Les planches peu sûres
Le foc, la mâture
Pour mieux naviguer!
Une cavatine
Berce les rustines
Pour mieux les coller
Le bosco usine
Le mousse turbine
Et les passagers
Sur cette galère
Vont rapetasser
Le mât de misaine
Que des bouts de laine
Vont consolider ...
Du bon capitaine
On ne parle pas :
Il est à l’école
Le dérangez pas !
En souvenir d’un Abordage qui faillit finir en naufrage ! Mais le cap’tain tient bien la barre !