Lettre à SENGHOR
par Pieds-enVERS
Tu as écrit ….
« le poème se fane au soleil de midi
« il se nourrit de la rosée du soir »
Alors, laisse –moi chanter tes mots,
Ceux qui se sont perdus dans les halliers,
Ceux que j’ai cueillis aux feuilles du sorbier,
Ils sont nourriture du poète et des oiseaux.
Je veux grappiller au ventre des collines,
Et au creux de leurs cuisses offertes
Humides de la rosée. Offrir à mon poète
Ma terre et ma gorge d’une clarté hyaline.
Sur l’étoile, marier les syllabes du silence
Harmonisant le fil de l’ombre et la lumière.
Puis, dans un vertige, aimer au chant d’une prière
Ce fruit juteux de la semence d’espérance.
Que mes mots ne se fanent au soleil de midi,
Au chant des pollens d’or et à chaque vallon ;
Qu’ils fassent festoyer au velours des saisons,
L’empire de nos sens au berceau de la nuit.
Texte né après ma lecture du poète !
Poème posté le 26/04/15