L'Antilope et le Guépard
par Morpheus
Il faisait chaud dans la savane
Et l’antilope au bord d’une oasis buvait.
Un félin fier, comme le lion se pavane,
Approcha doucement celle qui s’abreuvait.
Le tacheté pris place à côté de la frêle,
Observant en secret l’objet de ses passions
Et quand soudain il ose adresser à la belle
Quelques compliments pour avoir son attention
Aucune réaction, quelle étrange atmosphère !
Alpaguée par le beau guépard,
Elle ne sait pas ce qu’il faut faire.
Courir peut-être ? C’est trop tard :
D’un bond elle crut être sauvée
Mais elle sentit son corps faillir,
Immobile et comme entravée,
Sous le poids de celui qui ignore son ire.
Le prédateur repu disparait comme une ombre
La proie saignée se meurt, comme oubliée du monde
C’est la loi du plus fort qui est source du mal
Elle n’est cependant pas propre à l’animal,
Hélas ! Faisons-en fit, puisque nos lois l’effacent…
Enfin, en théorie, ne perdons pas la face !
Poème posté le 11/09/18
par Morpheus